FANTOME D’AUTREFOIS

 

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Les vieilles pierres tremblaient dans le souffle chaud de l’été

De sa terrasse, elle contemplait l’antique maison délabrée

Depuis combien d’années se dressait-elle ainsi sur ce piton rocheux

Dévorée peu à peu par les ronces et les buissons épineux

 

Son imagination vagabonda, ses yeux se voilèrent, la femme rêvait

Elle se rappelait les légendes des anciens, qui, toute jeune la faisait frissonner

Une jeune femme était morte là, disait-on, laissant comme trace son soulier de satin

Un mal foudroyant l’avait-il emporté ? ou de désespoir avait-elle sombré un matin ?

 

La femme sous ses yeux clos songeait à un amour impossible

Qui aurait lié la belle à quelque soupirant inaccessible

Pour lui, elle n’était qu’un jeu, à laquelle il promettait un avenir plaisant

Pour elle, il était tout, son âme, sa vie qu’elle lui offrait en riant

 

Mais la folie des hommes décida un jour pour ces jeunes amants

La guerre qui grondait emporta loin d’elle son merveilleux amant

Elle espérait à nouveau entendre sonner le heurtoir au doux bruit

Puis un soir, n’ayant plus de larmes à verser, rendit son âme à l’infini.

 

19/09/2011

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LE JEU DE LA VERITE

Je reprends moi aussi le jeu de Pat Sourire

Qui veut jouer ?

Qui-es-tu

01 : C’est quoi ton petit nom ?

02 : Habites-tu près de chez moi ?
03 : Qu’est-ce que tu penses de moi ?
04 : Qu’est-ce que tu as pour moi ?
05 : M’embrasserais tu ?
06 : Voudrais tu me tuer ?
07 : Décris moi en 3 mots ?
08 : Si tu m’avais avec toi pendant 30 minutes qu’est-ce que tu ferais ?
09 : Qu’elle a été ta première impression sur moi ?
10 : Penses-tu encore la même chose ?
11 : Que te rappelles tu de moi ?
12 : Si tu pouvais me donner n’importe quoi, que serait ce ?
13 : Comment t’y prendrais-tu pour mieux me connaitre ?
14 : Qu’est-ce que tu aimes le plus en moi ?
15 : As-tu déjà voulu me dire quelque chose que tu pouvais pas me dire ?
16 : Pourrais-tu un jour m’aimer ?
17 : Donne-moi un surnom et explique-moi pourquoi ?
18 : Vas-tu mettre ça sur ton blog pour voir ce que j’ai à dire de toi ?
19 : As-tu quelque chose à me dire avant de quitter mon blog ?
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AMOURS ARTIFICIELLES

 

atelier de Ghislaine avec les 8 mots :

Ruisseau, heure, univers, présence,

dame, destinée, étoile, vision

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Les jours avaient passé s’écoulant comme ruisseau

Nul drame cependant, juste un baisser de rideau

Partager tant et tant , de ses rires à ses larmes

Qu’il offre à présent à cette âme, sa dame

 

C’est la destinée, me disait-il, badin

Je répondais trahison, à son visage serein

Il me la racontait, danseuse aux sept voiles

Et au fond de ces yeux brillait son étoile

 

D’erreurs en errances, mon cœur comptait les heures

Mais dans cet univers factice, nulle vision, nulle lueur

Qui éblouirait ma vie de bonheurs artificiels

Non, fixée sur ma rétine, persiste leur union virtuelle

 

Mon espoir si ténu, a du attendrir les dieux

Un coup de tonnerre emplit cet univers toujours bleu

Envolée la douleur, le voici revenu, et vers moi s’avance

Hésitant et timide, l’amour triomphant nous envahit de sa présence.

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Le chat et la louve

 

chat et loup

 

De sa démarche de sénateur

Un matou d’un noir d’ébène se baladait

Museau levé il appréciait les douces senteurs

Du printemps joli qui fleurissait

 

Non loin de lui, dans la sombre forêt

Une louve à la blancheur éclatante

Dans l’eau du ruisseau se désaltérait

Eparpillant l’onde en gouttelettes scintillantes

 

Ces deux-là jamais n’auraient du se rencontrer

Mais voyez comme le destin est malicieux

Au détour d’un fourré aux épines acérées

Le matou effrayé n’en croyait pas ses yeux

 

Au lieu de s’enfuir comme il se devait

Il tomba sous le charme de cette fourrure neigeuse

La louve, perplexe se demandait “est-il bon à croquer “ ?

Puis se rapprocha moins affamée que curieuse

 

Se flairant du bout du nez en de timides approches

Les deux compères finirent par s’apprécier

Alors lentement la louve s’étendit sur la roche

Et le matou, heureux, contre elle vint se pelotonner.

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MES BEBES :)

 

Bonjour à tous !

Je vous présente les deux recueils que j’ai publiés.

J’y ai mis le temps mais ça y est ils sont là !

Avec VOYAGES, je vous propose,

rassemblés autour de 4 Thèmes :

la vie

l’amour et la passion

les voyages

la Corse

des poèmes qui vous transporteront pour des voyages dans votre imaginaire, vos sentiments, vos émotions…

            Voyages Saison 1 couverture                                                           Voyages-Saison 2 couverture

Si vous souhaitez en commander voici l’adresse où me contacter :

les.grandes.arches@hotmail.fr

Très bonne journée à tous

et

gros bisous !!!

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Bonjour à tous !

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Pas trop présente en ce moment, rien de grave, un peu surbookée c’est tout.

Mais je ne vous oublie pas Sourire

Gros bisous.

Su

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Où il est question d’amitié particulière.

Atelier 32 semaine 2 chez Ghislaine

cheval et chaton

Un cheval et un chaton s’étaient liés d’amitié. D’abord étonné de cette petite boule de poils qui effrontément venait se frotter à ses jambes, Hector le vieux percheron finit par en prendre l’habitude.

Tout les matins, Jules le vieux paysan attelait Hector pour s’en aller creuser ses sillons. Dès que Grisou entendait se fermer le grand portail de l’écurie, il bondissait à leur suite tout content de se dégourdir les pattes.
Comme tout jeune animal, le chaton flânait ici et là, jouant avec les herbes folles, poursuivant une abeille, mais gardait un œil vigilant sur son grand copain, qui lui avait une tâche sérieuse à accomplir.
De temps en temps, Grisou observait le manège incessant de la charrue qui patiemment fendait la terre de son soc. Puis il repartait, fouinant à la recherche d’un mulot, à travers les buissons tout proches.
Le soir venu, la petite troupe rentrait enfin, et Hector retrouvait le calme et la fraicheur de sa litière qu’il foulait à sa convenance. Ses flancs frémissaient encore sous l’effort fourni. Grisou tout étourdi par ses jeux, se roulait en boule dans la paille, ses jolis yeux clignant de fatigue.
Hector attendri, soufflait doucement sur le chaton, le débarrassant de quelques brindilles fanées accrochées à sa fourrure.
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SURPRISE DE PAQUES

Atelier chez Arlette

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Le vieux pêcheur près de l’étang semblait avoir été figé par le temps.

Patiemment Augustin restait là à fixer les fines ridules de l’eau caressée par la brise douce du printemps.

De temps à autre le bout de sa canne à pêche avait des soubresauts. Prestement il tirait hors de l’eau de petits poissons argentés.

Son panier était bien rempli quand il reprit le chemin de sa maison.

Il pensait déjà à la bonne friture dont il se régalerait à midi.

Il se dépêchait car une autre bonne surprise l’attendait, sa petite fille au sourire si mignon venait lui rendre visite cet après-midi de dimanche de Pâques.

Après une sieste réparatrice, il s’activa, car il avait un cadeau pour l’enfant. Il ne pouvait s’empêcher de sourire en imaginant la joie de Clara.

Il fit un brin de toilette, se mit sur son trente et un, et se mit en devoir de cirer ses grosses chaussures. Cette petite fille, était son rayon de soleil.

Il l’a vit arriver au bout du chemin chantonnant et sautillant, légère comme une plume.

Elle se jeta dans les bras de son grand-père, et en l’embrassant il eut sur les lèvres un goût de sucre. La coquine venait de croquer un petit œuf en chocolat dont sa pinata était remplie.

Elle le montra fièrement au vieil homme. Celui-ci la taquinait et faisait mine de le lui retirer. Cette complicité qu’un artiste aurait pu peindre, faisait un charmant tableau. Dans cette bataille amicale, le panier se renversa et tous les œufs se répandirent à terre.

La petite fille éclata en sanglots et rien ne pouvait la consoler. Avec un bon rire, Augustin l’aida à les ramasser, et cachant sa main dans son dos, il lui dit avec un sourire : « ferme les yeux, j’ai une surprise pour toi ».

Séchant ses larmes, et toute excitée, elle obéit. Son grand-père lui déposa alors tout doucement dans les mains, une petite boite.

« Tiens ma chérie, et fais attention, c’est fragile ».

Avec curiosité et d’infinies précautions, Clara souleva le couvercle et là sur de la paille elle vit une coquille d’œuf.

Tout à coup la coquille se mit à bouger, l’enfant sursauta et écarquillant les yeux, elle vit apparaitre la pointe d’un petit bec entouré d’un doux duvet jaune.

« Un poussin, grand-père !! c’est un poussin, et pas en chocolat !! Oh merci, merci « .

Faisant claquer un gros bisou sur la joue du vieil homme, elle courut montrer le petit animal à ses parents, le tenant bien serré sur son cœur.

La suivant des yeux avec un doux sourire, Augustin rentra chez lui, heureux.

22/04/2011

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LA PAROLE OUBLIEE

 

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Je me souviens d’un temps où les vieux parlaient

 

Le repas fini, les hommes sortaient prendre l’air

Roulant entre leurs doigts le tabac au goût amer

Les femmes s’affairaient, efficaces comme toujours

Pressées de retrouver leurs semblables aux alentours

 

Ceux-là s’installaient sur les murets jouxtant la maison

Ou bien sortaient des chaises pour accueillir leurs compagnons

Celles-là resserrant leur châle, attendaient leurs voisines

Avec qui, se promenant,  elles commenteraient les derniers magasines

 

Mais tout ceci n’était que les préliminaires

Aux joutes verbales des anciens à la mine sévère

Silencieuses, les femmes se joignaient à l’assemblée

Tandis que ça et là, quelques enfants encore piaillaient

 

Le rituel était toujours le même, évocation du temps

Il faisait toujours trop chaud, il n’y avait plus de printemps !

Puis un silence, et l’un d’entre eux prenait la parole

D’un ton songeur, évoquait une histoire où il jouait son rôle

 

Les enfants, se rapprochaient, ils savaient écouter

Ils connaissaient l’histoire, mais elle les faisait rêver

Alors d’autres s’en mêlaient, racontant la leur

Et arrivaient enfin des contes qui faisaient peur

 

Des légendes d’autrefois, arrivées à leurs aïeux

Leur voix se faisait chuchotis pour accompagner leur jeu

Les yeux écarquillés, les enfants ne bougeaient plus

Leurs songes cette nuit, seraient d’un fantastique absolu

 

Puis, les voix s’estompaient, les silences plus longs

Il était temps de rentrer, parler avait du bon

La grande prêtresse télé ne les soumettrait pas encore

Ses images sont du vent, mais leurs paroles étaient de l’or.

 

Je me souviens d’un temps où les vieux parlaient.

12/04/2011

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OBJECTIFS

alpha_omega

Pousser

Serrer

Résister

Terreur

L’heure prévue, il est temps

Temps de sortir

De respirer

D’ouvrir ses yeux

Lumière aveuglante

Non désirée, mais par eux

Voulu

Temps de vivre et

De hurler son cri primal

 

Grandir

S’éduquer

S’instruire

Obéir

Jouer

Rire

Pleurer

Temps d’avancer

De travailler

De bâtir

De fonder

De prévoir

La pause

Le repos

 

S’arrêter

Observer

Monde qui s’écroule

Ses repères, les perdre

Voir l’angoisse des descendants

Ou leur cupidité

Être passif

Indifférents

Ne plus être concerné

Laisser le temps s’étirer

Sur l’écheveau de la vie

Jusqu’à se rompre enfin

Et clamer le râle final

11/04/2011

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