Les vieilles pierres tremblaient dans le souffle chaud de l’été
De sa terrasse, elle contemplait l’antique maison délabrée
Depuis combien d’années se dressait-elle ainsi sur ce piton rocheux
Dévorée peu à peu par les ronces et les buissons épineux
Son imagination vagabonda, ses yeux se voilèrent, la femme rêvait
Elle se rappelait les légendes des anciens, qui, toute jeune la faisait frissonner
Une jeune femme était morte là, disait-on, laissant comme trace son soulier de satin
Un mal foudroyant l’avait-il emporté ? ou de désespoir avait-elle sombré un matin ?
La femme sous ses yeux clos songeait à un amour impossible
Qui aurait lié la belle à quelque soupirant inaccessible
Pour lui, elle n’était qu’un jeu, à laquelle il promettait un avenir plaisant
Pour elle, il était tout, son âme, sa vie qu’elle lui offrait en riant
Mais la folie des hommes décida un jour pour ces jeunes amants
La guerre qui grondait emporta loin d’elle son merveilleux amant
Elle espérait à nouveau entendre sonner le heurtoir au doux bruit
Puis un soir, n’ayant plus de larmes à verser, rendit son âme à l’infini.
19/09/2011